samedi 22 novembre 2008

Le "PSM" ou plan solaire méditérranéen

Les liens énergétiques seront aussi créateurs d'interdépendance et de solidarité. Pour promouvoir à la fois l'intégration régionale des marchés de l'énergie, accroitre la sécurité énergétique, par la diversification des sources d'énergie et des filières d'approvisionnement et assurer la viabilité écologique du secteur, il faut penser à un cadre plus étendu de développement énergétique, englobant la protection de l'environnement, la lutte contre la pauvreté énergétique, la recherche et le transfert de technologie, avec de véritables partenariats industriels. L'énergie est un domaine emblématique des défis et des enjeux d'un partenariat renouvelé entre les deux rives de la Méditerranée. L'urgence est là. Neuf millions de Méditerranéens n'ont pas accès à l'électricité, et la demande totale en énergie de la région pourrait augmenter de 65 % d'ici à 2025. Elle serait alors satisfaite à 87 % par des énergies fossiles, avec les conséquences environnementales induites. Les dirigeants méditerranéens sont tombés d'accord pour renforcer les infrastructures énergétiques, et faire émerger un modèle commun de développement durable. Il est clair que les pays de l'Union pour la Méditerranée ont commencé sérieusement à penser à un avenir énergétique durable, y compris les pays producteurs de pétrole et gaz membres de l'Union (comme l'Algérie), étant donné que ces ressources ne sont pas renouvelables .Il s'agit de se préparer à « l'après hydrocarbures . Projet DESERTEC Le projet Desertec veut utiliser l’énergie solaire reçue par les déserts sahariens pour fournir l’Europe, le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord en énergie et en eau, tout en préservant le climat. Il pourrait devenir Plan solaire méditerranéen, financé par la toute nouvelle Union pour la Méditerranée. On pourrait satisfaire l’accroissement de la demande en énergie et en eau en Europe, au Moyen-Orient et en Europe en équipant en centrales thermiques solaires 0,3% de la surface totale des déserts nord-africains. Tel est le principe du projet Desertec, porté par le TREC (Trans-mediterranean renewable energy cooperation), initiative du Club de Rome, de la Fondation hambourgeoise pour la protection du climat et du National energy research center jordanien. Ces centrales solaires concentreraient la lumière du soleil pour générer de la vapeur et actionner des turbines productrices d’électricité (classique). Inter connectées entre elles, et avec des fermes éoliennes installées dans le sud marocain, elles pourraient produire jusqu’à 100 gigawatts d’électricité solaire en 2050. d’ici 15 ans, le solaire sous toutes ses formes, sera devenu compétitif (ST, PV, centrales thermoélectrique, …) sur les rivages de la méditerranée. La Directive des 20 % EnR 2020 en Europe va y conduire, stimulant un marché continental de plus de 600 millions d’habitants, générant des économies d’échelle et la structuration d’un énorme secteur industriel des EnR. 


Croquis du secteur de l'infrastructure possible pour un approvisionnement durable.



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A propos de TREC-FRANCE 


Coopération Trans-méditerranéenne pour les Énergies Renouvelables, est une initiative de la branche allemande du Club de Rome, et en particulier de Gerhard Knies, dont l’objectif est de promouvoir le concept DESERTEC L'objectif de TREC-France est de promouvoir la mise en place d'un réseau HVDC, véritable opportunité pour toutes les énergies renouvelables (énergies de la mer, solaire, éolien, biogaz-électricité, hydroélectricité etc.) à l'échelle de l'Europe et de favoriser la coopération avec les pays d'Afrique et du Moyen-orient. Contact@trec-france.org