dimanche 21 septembre 2008

La mobilité durable, l’objectif durant la prochaine décennie

La mobilité durable est une politique de transport qui cherche à concilier l’accessibilité, le progrès économique et les objectifs écologiques dans un aspect durable. Le découpage institutionnel ne favorise pas la cohérence au niveau politique de mobilité. Les compétences en matière de mobilité sont en effet partagées entre l’Etat , les Régions, les Provinces et les Communes.
Afin d’améliorer la mobilité, les Régions doivent mettre en place des outils tels que des plans communaux de mobilité, des plans de déplacements d’entreprise et la formation de conseillers en mobilité.

Les villes et communes n’ont pas été conçues, au départ, pour faire face à l’augmentation croissante du trafic automobile. Faute de mieux, les gestionnaires, au fil du temp
s, ont élargi les voiries et augmenté les surfaces allouées à la circulation et au stationnement, désavantageant ainsi les autres modes de déplacement. Aujourd’hui, les rues prennent peu à peu des allures de voies rapides, et les places se sont transformées progressivement en vastes parkings. Au détriment, évidemment, de la convivialité et de la qualité de vie. Les statistiques prévoient une augmentation moyenne de 50% du trafic en dix ans; imaginez la situation d’ici 2013 si rien n’est fait pour endiguer ce flux de véhicules !

Les actions entreprises par les autorités (européennes, fédérales, régionales et communales) sont nombreuses, que ce soit en matière d’organisation des transports, ou de développement d’infrastructures. Résoudre les problèmes de mobilité requiert une importante série d’actions à mener dans différents domaines et par différents acteurs : Plan Iris des déplacements, RER, développement de l’offre STIB, stationnement,
conventions de mobilité à conclure avec les communes, dialogue avec le parquet, fiscalité, ... Toutefois, cela ne suffit pas. La solution aux problèmes de mobilité passe aussi par deux acteurs qui ont un rôle fondamental à jouer : les « générateurs de trafic » (comme les entreprises, les écoles, les commerces ou les lieux de loisirs) et les « utilisateurs » (qu’ils soient travailleurs, écoliers ou clients).
A la fin des années 1950, les campagnes se sont vidées partout en Europe, au profit des agglomérations. Et aujourd’hui, ce sont 80% des Européens qui vivent en zone urbaine. dans le même temps, les centres villes ont perdu une partie de leur population. Cela s’explique par le fait que les villes se polarisent et les banlieues ne cessent de s’étendre. Partout dans l’Union européenne, on cherche à encourager le recours aux solutions de transports alternatives, valoriser les transports publics et doux (le vélo, la voiture électrique, etc) et surtout changer le comportement individuel pour devenir ensemble plus responsables. Les économies d’énergies que l’on peut obtenir en changeant de moyen de transport sont surprenantes.

La mobilité durable et le vélo

Le vélo est le moyen de transport le plus répandu sur la Planète, la croissance continue des trafics marchands et des déplacements de personnes, ainsi que la forte augmentation de l’utilisation des modes de transport les plus énergivores placent le secteur du transport au centre des préoccupations.
le vélo (un milliard et demi de bicyclettes sur la Planète) est le moyen de transport le plus utilisé dans le monde. La force motrice est fournie par le conducteur lui-même. Puisant ses ressources à partir de notre alimentation, l’énergie musculaire est transmise par les pédales et fait ainsi avancer le véhicule à deux roues. Économique, ludique c’est aussi le moyen de déplacement lié au seul effort humain le plus efficace.

La mobilité durable au travail

Nous croyons même que ce concept de mobilité cache l’essentiel, beaucoup plus intéressant pour les entreprises et pour les salariés : la réduction des distances.

Les entreprises ne sont pas seulement les principaux générateurs de déplacements, elles sont également les principaux bénéficiaires d'un transport efficace.
Bien que des initiatives règlementaires relatives aux déplacements domicile-travail soient mises progressivement en place tant au niveau européen qu'au niveau national ou régional, il est oppor
tun que les pouvoirs publics et les entreprises, directions et syndicats, dialoguent de manière soutenue afin d'améliorer les conditions de mobilité.
Dans la réalité, le travail en mobilité est une forme dégradée du travail au bureau. L’entreprise s
’oblige à trouver des solutions pour compenser l’inconfort et la mauvaise qualité du travail mobile.

Chacun peut se rendre compte qu’il est moins facile de réaliser ses tâches quotidiennes lorsqu’on est en déplacement. Perturbation, inconfort, mauvaise connexion à l’Internet compliquent la vie. De plus, le déplacement coute cher, fatigue le cadre et rend difficile ses relations avec ses interlocuteurs habituels. Avec la distance, c’est l’ouvrage qui vient au travailleur. Et l’ouvrage, aussi complexe et volumineux soit-il, devient d’autant plus facilement transportable que les technologies évoluent. On peut voir dans ce processus une manière de (sou)mettre les technologies au service de l’homme. On pourrait dire que le concept de “mobilité” met en valeur les outils alors que le concept de “distance” met en avant les hommes.
Les perspectives de gains économiques, sociaux et environnementaux sont considérables. Changer de mode d’organisation suppose évidemment de surmonter quelques défis, pour le salarié comme pour l’entreprise. Les projets de mise à distance doivent être gérés, dans leurs aspects humains, organisationnels et techniques. Mais plutôt que de s’en tenir aux lieux communs, aux dangers supposés, pourquoi ne pas commencer à réfléchir à cette mutation : comment convertir mon entreprise au travail collaboratif à distance ?

Impact de la mobilité sur le comportement des utilisateurs professionnels via le net

Au cours de ces dernières années, les technologies mobiles et le travail mobile ont nettement progressé. Dans l'ensemble, l'évolution s'est faite au bénéfice de l'accessibilité, de l'efficacité et de la productivité, mais elle peut aussi s'accompagner de risques accrus.
Le Japon se distingue par une proportion inverse de celle des autres pays étudiés, avec seulement 49% d'utilisateurs mobiles contre 60% d'utilisateurs sédentaires.

Il semblerait cependant que les utilisateurs mobiles sont plus au courant des technologies et des menaces sophistiquées comme le pharming et le phishing Aux États-Unis, 58% des personnes consultées et qui accèdent à Internet hors de leur entreprise, mais en utilisant ses PC portables, admettent avoir utilisé la messagerie Web pour envoyer de telles informations. Ce résultat est à comparer aux 48% qui ont fait de même, mais qui se connectent toujours à Internet via le réseau de l'entreprise. En Allemagne par exemple, 54% des utilisateurs mobiles téléchargent des programmes lorsqu'ils sont sur le réseau, contre 41% des utilisateurs sédentaires.

Cette tendance à adopter un comportement à risque est inquiétante car les menaces Web sont aujourd'hui beaucoup plus répandues et constituent le vecteur d'attaques qui connait la croissance la plus rapide. Avec des pirates de plus en plus organisés et motivés par le profit, les risques d'actions criminelles sont plus élevés que jamais. Le comportement des utilisateurs mobiles complique le travail des responsables informatique et des spécialistes de la sécurité . Il est particulièrement grave que beaucoup admettent avoir envoyé des informations confidentielles avec des outils non protégés comme la messagerie instantanée. L'usage général du Web et la complexité de la protection contre les menaces Web conduisent à ce qui est peut-être l'une des principaux problèmes de cette décennie.